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Guy Baster : quand la passion s’envole sur deux-roues

Il y a chez Guy Baster un mélange d’enfance, d’énergie et de désir de transmission. Dans une interview réalisée par Igor Biétry, il raconte avec sincérité comment, dès l’âge de 13 ans, il a été piqué par le virus de la moto : « J’ai toujours été au contact des motos, elles font vraiment partie de ma vie ».

De la première bécane au rêve accompli

Tout commence dans une grange, lorsqu’il déniche une Motobécane 100 cm³ abandonnée et la remet en route. Ce geste d’adolescent marque le premier pas d’un parcours qui le mènera très loin : non seulement vers la collection, mais vers la création de ce qui est aujourd’hui un des plus beaux musées de motos anciennes en France. À 18 ans il passe un CAP d’horloger, un métier qui, souvent, partage avec la mécanique une même minutie. Il investit sa première paie dans un lot de quatre motos.

Le musée comme prolongement d’une vie

Situé à Riom (63), le Musée Baster rassemble entre 800 et 1000 deux-roues (motos, side-cars, cyclomoteurs, scooters, vélos) datant de 1905 à environ 1985. Il ne s’agit pas seulement d’un stock d’objets, mais d’une scénographie : plaques émaillées, bidons d’huile, affiches anciennes, pompes à essence ; un décor immersif qui rappelle l’époque des machines à essence fumantes.

Guy explique que l’idée du musée est née presque naturellement, de la volonté de « faire vivre » cette collection, de partager la passion. Dans l’entretien, il se montre familier des anecdotes, de la Harley-Davidson tractée sur 45 km parce qu’il n’avait pas les moyens de la faire transporter autrement, à d’autres folies de collectionneur !

Collections d’âme et mécanique d’exception

Quand Guy Baster parle de sa collection, son regard s’illumine. Ce qui frappe, c’est la diversité de ses motos mais aussi la cohérence de son approche : chaque machine a une personnalité, une histoire, un son. Parmi ses pièces favorites, il avoue une faiblesse pour les motos à quatre cylindres, symbole de puissance maîtrisée et de raffinement mécanique. Dans ses rangées soigneusement alignées, on retrouve des modèles mythiques : FN, Excelsior, Indian, Ariel, quelques japonaises d’époque, et surtout toute la lignée italienne des Benelli, qu’il affectionne particulièrement. Ces motos, dit-il, incarnent « l’élégance technique » : elles racontent le moment où la mécanique est devenue art.

Mais Guy Baster ne se limite pas aux grands noms. Depuis quelques années, il parcourt les routes de l’Europe de l’Est pour dénicher des machines méconnues venues de l'Europe de l'Est. Ces motos, longtemps restées dans l’ombre, l’ont séduit par leur authenticité : robustes, simples, pensées pour durer. Il aime leur donner une place dans sa collection, « pour qu’on les découvre enfin », explique-t-il à Igor Biétry. Faire connaître ces productions oubliées, c’est pour lui une manière d’enrichir la mémoire du deux-roues, en montrant que la passion mécanique ne connaît pas de frontières.

Au-delà des marques et des cylindrées, ce que Guy Baster collectionne réellement, ce sont des âmes de métal, des traces de vie et de savoir-faire. Chacune de ses motos témoigne d’une époque et d’un regard sur la technique. Un équilibre entre la précision d’un artisan et l’émotion d’un pilote.

Un héritage à transmettre

Pour Guy, la collection ne s’arrête pas à la possession. Il insiste sur l’idée de partage. Le musée organise, par exemple, un marché de la moto le deuxième dimanche de chaque mois : un lieu d’échanges, d’achats, de discussions entre amateurs et curieux. Il souhaite que cette passion reste vivante, qu’elle suscite des vocations et fasse découvrir aux jeunes générations la magie de la moto ancienne. Dans son échange avec Igor Biétry, on perçoit cette dimension pédagogique : ne pas seulement admirer, mais comprendre, restituer le contexte, le geste, la mécanique.

Une vie faite de virages, de routes et de souvenirs

Ce qui frappe dans le portrait qui se dessine, c’est la cohérence : l’enfant qui re­met en route une moto oubliée, l’homme qui rassemble, restaure, expose, qui accueille les visiteurs dans son univers.

En somme, Guy Baster nous rappelle que la moto n’est pas seulement un véhicule : c’est un compagnon de route, un témoin d’époques, un objet de sentiments. Et que la passion, lorsqu’elle est vécue avec constance, peut donner naissance à un vrai lieu de mémoire et de partage.

 

👉 Pour écouter Guy Baster raconter lui-même ces histoires et découvrir sa collection en vidéo, regardez l’interview menée par Igor Biétry sur la page Facebook Classic Expert : https://www.facebook.com/reel/2239783039540783